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À propos 



Céramiste, sculpteur, photographe..  Christophe Jonniaux explore plusieurs disciplines afin d’exprimer va vision artistique du monde et des objets qui l’entourent. Un jour, il a touché la terre et ne l’a plus quitté … Architecturales ou conceptuelles, ses céramiques mettent en scène multiples univers fort en contraste où fusionnent l’architecture et la sculpture, le conventionnel et l’insolite, l’humour et le surréalisme. Comme l’aboutissement d’un long processus de réflexion, chaque objet a son propre parcours créatif.

 

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parcours et démarche artistique


Artiste photographe, sculpteur et céramiste, j’ai découvert le travail de l’argile il y a une trentaine d’années lors d’une première formation en sculpture aux Ateliers des Arts et Métiers, dans la région de Mons.  

Diplômé comme ingénieur commercial et de gestion, mon activité professionnelle principale se situe dans le marketing, reléguant trop longtemps mes activités artistiques au second plan. Au fil du temps, mon envie d’explorer et d’approfondir la céramique s’est imposée. Il y a quatre ans, j’ai décidé de franchir le pas en intégrant les cours de l’Académie des Beaux-Arts de Watermael-Boitsfort. En parallèle, j’ai rapidement installé un atelier de céramique à domicile afin de gagner en autonomie. Aujourd’hui, j’exerce le métier de céramiste-artiste en tant qu’indépendant complémentaire.

Partager mon travail lors d’expositions est essentiel à mes yeux. Ces échanges nourrissent mon énergie et renforcent ma confiance en ma démarche artistique : chaque exposition est un dialogue, un moment de partage entre mes pièces, leur environnement et le regard du spectateur.  

L’essence de mon travail réside dans le plaisir de créer des objets uniques. J’aime jouer avec les formes, les contrastes et la matière pour leur donner du sens et une identité. Mes créations racontent une histoire, un récit invisible, captent le regard et suscitent une émotion ou un questionnement. Le contraste est souvent présent dans mes pièces, sans doute influencé par ma formation et mon regard de photographe.  

Concernant la maîtrise technique, le monde de la céramique et des émaux est si vaste que nous restons tous en apprentissage permanent. Dans mon travail, le concept créatif prime sur la technique : l’idée s’impose progressivement et me pousse à explorer les procédés nécessaires à sa concrétisation. C’est ainsi que, création après création, je découvre de nouvelles terres, de nouvelles techniques de modelage, d’extrusion, de moulage, ainsi que de nouvelles recettes d’émaillage. Explorer, tester, innover, mais aussi échouer fait partie de mon parcours.

Bien sûr, l’émail joue un rôle essentiel… A titre d’exemple, pour la pièce Terre Hachée, j’ai choisi un émail « rouge de fer », intégrant de la cendre d’os, également appelé « kaki », cuit à haute température avec un refroidissement ralenti. Ce choix confère à cette pièce un caractère affirmé et organique, en parfaite adéquation avec la thématique.  

Mon ambition est de poursuivre ma formation et de vivre pleinement mon métier d’artiste céramiste. J’aime relever de nouveaux défis. En juin, j’expose mon travail à Paris, lors du Marché de la Céramique de Saint-Sulpice — une nouvelle étape clé dans mon parcours et certainement de belles rencontres! 


Une céramique, une histoire


À chaque nouvelle création, j’explore des « terres » inconnues et me laisse libre d’expérimenter différents univers. Parfois inspirées du surréalisme, du pop art ou de l’art moderne, parfois très architecturales ou minimalistes, mes œuvres portent souvent un regard décalé sur le monde qui nous entoure. Elles mêlent des références et des influences qui m'interpellent: une architecture, un artiste, une image sur les réseaux sociaux , un livre ou un sentiment... mes sources sont multiples.

Dans ma série Impression sur Terre, j’illustre le contraste parfois conflictuel entre la terre — symbole de l’essentiel et du vivant — et la technologie, représentée par le motif d’un circuit imprimé.  

Avec la pièce Terre Hachée, créée en réponse à l’appel aux artistes lancé par Becraft sur le thème des "Abattoirs", j’explore la transformation de la matière en établissant un parallèle entre le travail du céramiste et celui du boucher; tout comme ce dernier transforme la chair, l’artiste-céramiste extrait, mélange, extrude, aplanit, cuit, émaille et recuit l’argile pour donner naissance à un objet destiné à être « exposé » ou « consommé ».  

C’est un tout autre univers que j’explore avec mes Cruches à Pétrole et  Casques à Fleurs: en fusionnant un jerrican ou un casque avec un décor issu d’une faïencerie du siècle passé, je crée des objets insolites qui interpellent le regard. Cette approche surréaliste génère une tension visuelle et conceptuelle entre des univers distincts : est-ce un objet fragile ou indestructible ? Un objet du quotidien ou une œuvre d’art ?